Spécial commémoration 11 septembre 2001

quelque sorte, j'avais la main, donc c'était quand même plus facile de réfuter certains de leurs arguments quoi ; et puis de les présenter au public dans toutes leurs conséquences. Jean Michel Abrassart : Oui, c'est un sujet qui revient souvent aux États-Unis, ce que les biologistes doivent débattre, les créationnistes... [**] auxÉtats-Unis, l'associationqui combat les créationnistes, elle dit toujours... On lui pose toujours la question : "je suis un fan de la théorie de l'évolution, moi je suis un sceptique, est-ce que je dois aller débattre les créationnistes" et elle répond toujours "non" ! Jean Louis Racca : Oui parce qu'on a l'impression qu'ils s'imposent tellement peu des règles qu'il pourrait y avoir dans un débat scientifique, c'est-à-dire apporter la preuve de ce qu'on énonce, ne pas inverser la charge de la preuve ; que du coup ils se font la partie un peu trop facile quoi, et le débat est vraiment difficile. C'est exactement, oui, comme quand on débat avec un créationniste ou avec un négationniste de l'holocauste aussi. Comment dire : si l'on n'est pas d'accord sur les moyens employés, c'est assez difficile quoi. Si on peut tout se permettre d'un côté et puis de l'autre on essaie de s'astreindre à argumenter de façon précise, en citant les sources, en évitant les amalgames, des choses comme ça, ça fait un peu deux poids deux mesures et c'est difficile d'avoir un débat serein pour qu'il en sorte quelque chose. On peut faire du spectaculaire, mais nous ce n'est pas spécialement notre objectif ; pour nous, c'est de repartir avec des arguments sérieux quoi. Jean Michel Abrassart : Oui alors dans cette conférence et aussi pour la présentation que tu as faite pour l'OZ, quels étaient les points que tu as couverts, dont tu voudrais nous parler aujourd'hui ? Jean Louis Racca : La conférence a consisté à essayer d'introduire, sur un sujet, disons neutre : "Un point sur le 11 septembre", des arguments, montrer comment pouvaient fonctionner certains biais qui sont repérés par le scepticisme, par exemple le syndrome galiléen, ou l'argument d'autorité, des choses comme ça et ensuite... Jean Michel Abrassart : (rire) Je crois qu'on en a pas encore parlé sur le balado, alors, le syndrome galiléen qu'est- ce que c'est ?

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