Spécial commémoration 11 septembre 2001

cette année, bon, ça ne se bousculait pas pour que des gens de chez nous en fassent et je me suis dit, et bien, je veux bien essayer de replancher un peu sur le sujet du 11 septembre, à condition que ce soit assez loin dans la saison, que j'aie le temps de me préparer, de bien revoir les choses ; et puis revoir aussi les choses nouvelles qui avaient pu... Parce que des films, il y a eu Loose Change au début et puis depuis il y en a eu d'autres, il y a eu Press for Truth, il y a eu Zero qui est venu d'Italie et voilà comment les choses se sont enchaînées. Et j'ai donné cette conférence le 16 juin dernier. Jean Louis Abrassart : Oui, on sait qu'il est particulièrement difficile de discuter, de débattre avec des tenants de la théorie de la conspiration du 11 septembre. Sur Facebook tum'avais dit qu'il y avait des tenants qui étaient venus lors de la conférence. Comment ça s'est passé ? Jean Louis Racca : Et bien, disons que l'association a été parfois sollicitée par Reopen pour participer à des débats. Et on a toujours refusé d'y participer parce que les conditions n'étaient vraiment pas réunies pour que ça puisse se passer. On aurait été, me semble-t-il, seulement des faire-valoir. Par contre, je suis allé moi-même à une conférence organisée par Reopen à Grenoble au mois de mars, conférence dont je ne me souviens plus exactement du titre, ce serait facile à retrouver, c'était, je crois, "Pourquoi la version officielle ne tient pas" ou quelque chose comme ça, et bon, je me suis félicité d'avoir toujours refusé le débat dans ces conditions, parce que finalement ça... il y avait beaucoup trop de... enfin la façon dont le débat était mené ensuite... j'ai eu la parole deux ou trois minutes par rapport au film qui a été présenté avant et ensuite quand une question est posée, à nouveau ils embrayent sur d'autres arguments : ça part un peu dans tous les sens, c'est peut-être méchant de dire ça, mais c'est un petit peu vrai, il y a beaucoup de propagande forte, de mise en condition et c'est très difficile ensuite... Ce que je trouve très difficile dans le cadre d'un débat qui aurait été organisé dans ces conditions, c'était l'idée qu'il va y avoir, je ne sais pas, cent cinquante points qui vont être exposés dans un film présenté par des conspirationnistes qui dure à peu près une heure et demie ; cent cinquante points d'exposés, moi je vais peut-être, si je suis invité au débat, en réfuter deux ou trois et du coup les spectateurs vont repartir avec l'idée que les 147 ou 148 que je n'ai pas eu le temps d'aborder sont tous justes. Et donc ça, c'était extrêmement gênant cette espèce de dissymétrie qu'il y aurait pu y avoir entre l'exposé des thèses conspirationnistes et la possibilité matérielle de les réfuter dans ces conditions là. Donc c'est pour ça que j'avais toujours refusé de participer. Je suis allé à ce débat et bien oui, je me suis dit que j'avais très bien fait de refuser parce que j'ai très peu pu parler et par contre, eux sont venus à ma conférence et là ça c'est passé quand même dans de meilleures conditions parce que, en

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