Epi 55 Le conspirationnisme

dimensionner les matériaux. Donc pour l'anecdote, dans la pétition de Richard Gage, il y a même des architectes d'intérieur qui sont autorisées à signer ; donc l'architecte d'intérieur qu'est-ce qu'il va bien savoir au calcul de structure ? On se pose vraiment la question. Alors ça, c'est pour la partie architecte ; ensuite pour les ingénieurs sur les 1200, comme je vous l'ai dit, c'est à près les deux tiers, donc 800, et donc dans ces ingénieurs, il y a des électriciens, des ingénieurs en hydraulique, enmécanique auto, enmécanique avion, en sûreté nucléaire... C'est vraiment la tour de Babel de l'ingénierie quoi, c'est vraiment n'importe quoi. Je vais prendre un exemple. Dans les ingénieurs, c'est comme dans les journalistes ; vous avez des gens qui sont spécialisés dans certains domaines. Vous n'allez pas demander à un journaliste qui est spécialisé dans le football d'aller vous commenter le dernier conflit qui a eu lieu en Géorgie, ou, je ne sais pas où, entre deux peuples tribaux en Afrique quoi ! Donc il faut un peu remettre les choses à leur place, c'est que ces ingénieurs-là il y en a 95 %, je dis bien 95 %, je les ai comptés, il y a 95 % qui n'ont rien à voir avec le calcul de structures donc qui n'ont aucune expertise pour parler de ce genre de choses. Alors il reste effectivement dans le lot une petite cinquantaine, je dis bien une petite cinquantaine d'ingénieurs qui eux font du calcul de structure. Alors déjà, donc on passe de 1200 à 50, il faut être clair là-dessus. Ensuite ces 50 ce sont des ingénieurs qui font du calcul de structure. Qu'est-ce que c'est qu'un ingénieur en calcul de structure ? À partir des plans de l'architecte, il fait la descente de charge, il regarde donc quelles sont les forces qui transitent dans les éléments et en fonction de ça, il dimensionne. Comment est-ce qu'il dimensionne ? Et bien justement, il a des outils qui lui permettent de faire la descente de charge, de voir, ce sont des outils théoriques, comment est-ce que la contrainte va se développer dans le matériau et en fonction de ce que les fabricants assurent au niveau qualité au niveau des matériaux et en fonction aussi de ce qu'il va pouvoir trouver dans les règlements de calcul, l'ingénieur va dimensionner. Et là vous voyez que l'on fait intervenir des notions de sécurité, c'est- à-dire que le matériau, on le garantit pour une certaine contrainte en termes d'effort qui va être capable de reprendre ; et puis il y a aussi des règlements qui disent attention vos modèles que vous utilisez sont faux, parce que tout modèle que l'on utilise est approché par rapport à la réalité. Vous avez des matériaux dont vous ne connaissez pas forcément très bien la résistance, il y a des incertitudes et donc les calculs vont vous dire : et bien on va mettre des coefficients (maintenant on appelle ça des coefficients partiels de sécurité) qui font que, et bien on s'assure d'une certaine probabilité pour que la construction tienne. C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle, les règlements sont constitués de telle façon qu’il y a une chance sur 10 000 à peu près (10 000 ou 15 000 je ne sais plus exactement) qu'un bâtiment s'effondre de lui-même. Donc vous voyez, on se place en sécurité, mais l'ingénieur qui fait ce calcul là, tout ça est

RkJQdWJsaXNoZXIy MTc5ODk=