Balado 448 - Discussion autour de l’athéisme agnostique
Jean Michel Abrassart : Oui oui, moi je pense aussi, ce sont des gens qui voient la définition non pas comme un continuum un peu bayésien comme je l'ai fait, mais comme "c'est sûr, c'est prouvé", on a une preuve preuve définitive ou pas. Ou, disons "on n'a pas de preuve définitive que Dieu existe" ou "on n'a pas de preuve définitive que Dieu n'existe pas" donc "je suis agnostique". Mais en fait, ça, c'est une façon de penser vraiment très "carrée" comme ça. C'est un peu extrême, je pense, il n'y a pas beaucoup de sujets où on sera dans une position aussi "tout ou rien". Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas prouver comme définitive une position ou une autre qu'on ne peut pas avoir un discours rationnel dessus. Après, moi si quelqu'un me dit qu'il est agnostique, je n'ai pas de problème avec ça, même si c'est une position que j'ai fondamentalement dumal à comprendre. Parce que je pensequ'onpeutdialoguer, on peut lire la Bible avoir certaines positions, etc. Oui moi je suis assez d'accord avec ça, je pense que ce sont des gens qui fonctionnent vraiment en tout ou rien : ils se disent agnostiques souvent parce qu'ils n'ont pas de preuve absolue dans un sens ou dans l'autre ; et alors parce qu'ils n'ont pas une preuve définitive et complètement carrée, ils ont l'impression que l'on ne peut pas avoir de discours rationnel sur le sujet, mais moi je pense que sans preuve définitive ou carrée on peut avoir des arguments dans un sens ou dans l'autre, etc. Donc c'est pour ça que je ne pense pas qu'il faille voir ça en tout ou rien et c'est pour ça que je présente ça avec une optique plutôt bayésienne avec un pourcentage où l'on situe. Je pense que personne, même les chrétiens ne sont tellement... Ils ont aussi des doutes et même les athées les plus athées peuvent avoir des doutes, ce n'est pas interdit non plus. Jérémy Royaux : Oui je pense que ces visions "tout ou rien" sont souvent problématiques dans d'autres sujets aussi. Parce qu'il n'y a pas grandes situations où tu as du 100%. Quand tu fais une étude, même s'il y a 30 études qui montrent qu'une méthode est efficace pour traiter les phobies, et bien je veux dire que ce n'est pas du 100 %. Mais il y a un moment où il y a suffisamment de preuves accumulées pour penser que la probabilité est très élevée et donc on conclut. Ce n'est pas une précision de 100 %, mais cela suffit quand même pour conclure. Pourquoi est-ce qu'ici on ne pourrait pas conclure ? C'est comme si on ne pouvait pas conclure si on n’arrivait pas à 100%, alors qu'en fait il n'y a quasiment jamais de 100 %. Jean Michel Abrassart : Ce qu'on voit souvent dans les débats c'est l'aspect polysémique dumot croire. Je sais que ça vient des nouveaux athées, etc. L'idée est que les chrétiens croient et que les athées ce
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