Inné, Acquis, Essentialisme

Et donc l'évolutionprincipale qu'apporte le christianisme et donc Saint-Augustin aunéoplatonisme, et bien c'est Dieu. Donc c'est le fait que si on a le devoir de se conformer à l'essence, à la nature profonde des choses, c'est parce que c'est ce que Dieu veut, c'est la volonté divine. Et du coup, remettre en cause ce concept, vouloir changer des choses, vouloir remplacer des concepts par d'autres concepts, ce n'est plus seulement un crime contre la nature, mais c'est aussi un péché contre Dieu. Alors on va avancer pas mal dans le temps. Pendant le Moyen Âge, le néoplatonisme chrétien, c'est resté la seule doctrine philosophique autorisée, avec quelques rebelles par-ci par-là. Et donc à la Renaissance, la philosophie commence à s'émanciper un peu de la théologie et il y a des philosophes qui commencent à dire qu'il faudrait s'inspirer des géomètres, des astronomes, des mathématiciens. On ne disait pas encore des scientifiques, à l'époque, puisque c'est le fait que la philosophie s'intéresse au travail des géomètres qui va donner naissance à la science. Et donc on commence à intégrer la raison, l'observation, l'expérience, la notion de preuve. Éparpillés, ils n'étaient pas tous d'accord : il y en a qui préféraient l'observation, d'autres qui préféraient la raison. Il y a eu de gros combats jusqu'à ce qu'il y en ait qui disent : "En fait, on peut faire les deux".