Epi 55 Le conspirationnisme

un bouquin d'ailleurs un peu plus gros, j'avais proposé ça à Henri Broch, et en fait il m'a dit : "par rapport à la collection ce serait bien que vous me proposiez un petit livret pour la collection "Une Chandelle dans les Ténèbres". Donc c'est avec plaisir que j'ai accepté. Jean-Michel Abrassart : Quelle est ta formation ? Quel est ton domaine de spécialisation ? Jérôme Quirant : Alorsmoi je suis un agrégé de génie civil, et je travaille dans un laboratoire demécanique et génie civil. Donc j'enseigne à la fois la construction, le calcul de structure, des choses comme ça. J'ai enseigné un peu à tous les niveaux, c'est-à-dire que j'ai enseigné du CAP au BEP, en passant par le Bac et jusqu'à l'école d'ingénieurs, le DUT. Et là, j'encadre également des étudiants qui sont en thèse. Jean-Michel Abrassart : Donc tu mentionnais qu'il y avait des études scientifiques qui ont été réalisées, qui défendent ce que les conspirationnistes appellent la "thèse officielle". Tu peux nous en parler un peu ? Quelles sont ces études et quelles sont leurs conclusions généralement ? Jérôme Quirant : Alors là il faut mettre déjà de choses un petit peu au point. C'est-à-dire que moi je ne défends pas la version officielle. Je défends la version scientifique qui a été produite par un paquet d'experts du domaine. Ces experts ont travaillé, alors, soit pour des organismes américains tels que la FEMA, le NIST ; et puis il y a eu aussi pas mal de scientifiques indépendants qui ont produit des études dans des revues scientifiques avec des articles à comité de lecture. Donc ça fait pas mal de gens qui ont travaillé là- dessus ; sur les tours 1 et 2, c'est essentiellement le NIST et d'autres scientifiques ; sur la tour 7, c'est essentiellement le NIST qui a travaillé dessus ; et pour le Pentagone, c'est un groupe d'experts qui dépendaient de l'ASCE qui est une association américaine qui recoupe des ingénieurs et des scientifiques dans le domaine du génie civil et d'autres domaines aussi. Donc ils ont produit des articles, ils ont produit des rapports qui ont permis d'expliquer les choses sur le plan technique et scientifique. Quand on fait un peu le bilan du nombre de personnes qui ont travaillé là-dessus, on arrive facilement à 500, 600, voire 700 personnes, parce qu'il y a non seulement ceux qui ont produit ces articles, ces rapports, mais aussi ceux qui les ont analysés. C'est-à-dire que pour passer dans une revue à comité de lecture, il faut que l'article soit validé sur le plan scientifique et pour ça, on fait appel à d'autres experts qui regardent un peu l'article et voient s'il n'y a pas des erreurs grossières. Donc en tout, voilà, 600, 700 personnes, qui sont vraiment des

RkJQdWJsaXNoZXIy MTc5ODk=