Memento - Les EMI

de vie. Et ici, justement, les chercheurs se sont intéressés à mesurer l’activité cérébrale de sujets qui avaient vécu une expérience de mort imminente et de ceux qui n’avaient pas vécu d’expérience, et ce qu’on montre, c’est que les expérienceurs ont une activité qui ressemble à une activité épileptiforme au niveau du lobe temporal gauche. Et le lobe temporal, on sait que c’est le lobe un peu “de Dieu”, comme on dit, parce que c’est le lobe qui englobe toutes les expériences mystiques. Et on a décelé ça chez les sujets qui avaient vécu l’expérience. Donc là c’est ce qui concerne la sensation de présence, de penser que quelqu’un est derrière nous ou devant nous ; en fait, c’est une reconstruction mentale de soi-même, devant ou derrière nous. Donc ce sont aussi des sensations corporelles qui sont ici un peu impliquées, et là c’est du côté de la jonction temporo-pariétale gauche. Lorsqu’on parle de sortie du corps, c’est la jonction temporo-pariétale droite, mais là, c’est du côté gauche maintenant. Et là, c’est une expérience où on a provoqué un sentiment de présence chez les sujets en laboratoire, avec des mannequins et tout ça et on regardait ce qui se passait dans leur cerveau lorsqu’ils sentaient, lorsqu’ils disaient : « à oui, là je sens qu’il y a quelqu’un » et tout ça. Et en fait, il n’y avait personne, et c’était une hallucination du cerveau. Donc là je vous en ai déjà parlé ; au lablink ils ont montré que c’est ici au niveau du gyrus cingulaire droit, la jonction temporo-pariétale droite qui est impliquée dans les sorties du corps. Donc là, ce sont les principales théories qui, à l’heure actuelle, expliquent en partie les composantes d’une expérience. Donc il est important aussi de mentionner que ces théories-là ne veulent pas expliquer et “donner un sens” à l’expérience. On veut juste essayer de comprendre pourquoi on voit une lumière, pourquoi on voit des proches décédés, pourquoi on a une revue de vie. L’explication du phénomène qui reste à chacun, qui est personnelle est la signification : ce n’est pas aux médecins et aux chercheurs de trouver ce que c’est. Mais on veut comprendre dans quel état de conscience est la personne qui l’a vécue parce que c’est très important et comme je l’ai dit tout à l’heure, il y a des millions de personnes qui rapportent ça, qui ont des changements de vie à long terme, donc d’un point de vue psychologique, neurologique et dans toutes les sphères philosophiques, c’est important d’investiguer. Donc nous à Liège on étudie l’hypoxie, l’anoxie ; donc, arrêt cardiaque, syncopes, kétamine (donc les sujets qui ont pris de la kétamine et qui ont été scannés). Et ce qui est en cours aussi, c’est un projet sur les faux souvenirs. Donc on sait qu’on peut induire en laboratoire des faux souvenirs chez les sujets

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