Memento - Les EMI

Donc comme selon lui l'intégralité de son échantillon aurait dû avoir une anoxie cérébrale, mais que seulement 18% rapportent une expérience demort imminente, l'expérience de mort imminente ne peut pas être causée par l'anoxie cérébrale ! Ce qu'il fallait démontrer ! Pas si vite. Tout d'abord, l'étude de Van Lommel ne propose aucune mesure directe de l'anoxie cérébrale, ni s’il y a eu une anoxie ou non, et encore moins à quel degré d'anoxie on se situe. Il se base uniquement sur des inférences via les réponses au questionnaire et les informations médicales concernant la nature et la durée de l'arrêt cardiaque. Donc comme l'argument de base de Pim Van Lommel est l'idée que tous les patients auraient eu des anoxies cérébrales, et non seulement auraient eu des anoxies cérébrales, mais à des degrés similaires : ils n'ont aucune preuve directe pour soutenir cette affirmation. Point suivant : Suzanne Blackmore qui a défendu l'hypothèse du cerveau mourant dans son ouvrage Dying To live et dans d'autres publications. Elle affirme clairement dans ses publications que c'est le début de l'anoxie cérébrale qui est important et pas le niveau total. Ce qui est important c'est que, si le début de l'anoxie est trop rapide, alors les patients sombrent dans l'inconscience et il n'y aura aucune expérience consciente qui se produira. Il faut en fait un début progressif de l'anoxie : c'est le point important. Et ce n'est pas donc si on a un degré élevé d'anoxie qu'on aura une EMI particulièrement importante. Non, c'est au moment du début de l'anoxie et ce début se fait de manière soudaine ou de manière progressive. Elle explique de plus qu'un niveau intermédiaire d'anoxie serait le point pour avoir une EMI et pas le maximum. Or ce point échappe complètement à Pim Van Lommel. Comment expliquer donc ce 18 % par rapport à l'ensemble de l'échantillon ? C'est donc de ça que nous discutons pour le moment. Tout d'abord, ils ne savent pas exactement quel degré d'anoxie les patients, dans l'échantillon, avaient. De plus, les différentes expériences peuvent avoir été produites que l'anoxie ait eu un départ soudain ou un départ progressif : cela peut générer donc l'absence expérience ou des expériences différentes chez les sujets ; et enfin, la différence individuelle entre les cerveaux explique aussi pourquoi un même degré d'anoxie chez les sujets peut générer des expériences différentes. On a tous des cerveaux différents et donc même si on a le même seuil d'anoxie cérébrale au moment de l'arrêt cardiaque, on va tous vivre une expérience différente. Et donc ces différents facteurs, ces différents points peuvent expliquer pourquoi on n'aurait que 18 % de l'échantillon qui rapporterait une expérience de mort imminente. En plus, ce qui est vraiment intéressant, c'est que Jason J Braithwaite retourne l'argument vers les tenants de l'hypothèse survivaliste et il nous dit : "Est-ce que l'hypothèse

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