Le Conspirationnisme - Le Complot Cosmique

très peu ou qui prend surtout aux marges ; mais ça reste vraiment quelque chose de marginal, jemaintiens : en France, je ne vois pas beaucoup de personnes qui développent ces discours conspirationnistes qui aient un peu de succès. Peut-être un rappeur dont j'ai oublié le nom... Rockin' Squat, mais bon, ça reste vraiment un discours, on va dire subculturel, ça reste confiné à un milieu ; même au sein du rap ça reste confiné, dans une marge du rap. Donc non, il y a aucun danger de ce côté-là. C'est intéressant pour le chercheur parce qu'on a accès à tout un monde divers et varié assez intéressant ; mais dangereux, je ne pense pas, je vois plutôt ça comme anecdotique. Il suffit d'avoir un recul là-dessus : à partir du moment où il y a un minimum d'esprit critique.... Voilà. Et encore même le 11 septembre en France ça reste quand même marginal, bon c'est vrai que ça une médiatisation, mais généralement les personnes qui sont invitées, qui sont médiatisées, sont tournées en ridicule... Jean-Michel Abrassart : Oui pour un peu terminer, moi personnellement par exemple, j'ai du mal à lire la littérature conspirationniste même sur le 11 septembre. Généralement c'est très touffu, c'est vraiment une sorte de monde à part comme ça, et puis il y a un petit côté enfin désagréable dans les théories de la conspiration quoi : justement l'aspect antisémite ou le nazisme, etc. Un petit côté quelque peu nauséabond. Comment d'un point de vue personnel, enfin vous avez dû lire énormément de ce type de littérature, comment vous le vivez de rentrer dans ce genre d'univers intellectuel et de vous en imprégner ? Comment ça se passe pour vous ? Stéphane François : C'est tout simple, j'ai commencé par le Matin des Magiciens. Je n'ai jamais pris ça pour la réalité. Comme l'écrivent Bergier et Pauwels, c'est du réalisme fantastique. Donc c'est plus une œuvre littéraire. Moi, je l'ai toujours pris comme ça : comme une sorte d'œuvre littéraire plus que comme un discours réel, véridique. Pour moi, il y a toujours eu ce recul- là, j'ai toujours vu cet aspect ludique en premier, tout simplement. Donc pour moi ce sont des œuvres de fiction au même titre que je peux lire les Bienveillantes ou ce genre de texte, même s'il y a référence au nazisme, c'est vrai que j'ai eu tendance à mettre au même niveau qu'Indiana Jones. Jean-Michel Abrassart : Ok ! Stéphane François : Voilà c'est quand même quelque chose de ludique tout simplement. Donc à partir de ce