Dossier Zététique : L'Incorruptibilité Physique

6 Bernadette de Lourdes, dont le visage est resté intact depuis sa mort en 1879 (Photo © Mary Evans Picture Library) Un autre exemple de ce phénomène étrange mais bien réel cité dans l’ouvrage de Joan Cruz est celui de Maria Anna Ladroni, morte à Madrid en 1624. Son corps fut exhumé 107 ans plus tard sous l’ordre des autorités religieuses lors de son procès de béatification (tout comme Bernadette Soubirous), voici ce que révèle les rapports écrits à cette époque sur ce cas: « Il n’y eut pas moins de 11 docteurs et chirurgiens pour procéder à l’examen de la dépouille. Ils ont pratiqué, à l’aide de leurs instruments, diverses incisions sur le cadavre. Toutes les recherches aboutirent à une dissection quasi complète du corps : les viscères, les organes et les tissus apparurent dans un parfait état de conservation, encore humides, fermes et élastiques au toucher. Le cadavre était imprégné d’une sorte de fluide odorant, qui répandait des effluves persistants. » Cette dernière phrase définit ce qui est une constante dans la plupart des cas d’incorruptibilité physique : « l’odeur de sainteté ».  L’odeur de Sainteté. L’expression « odeur de sainteté » est apparue au 17 ème siècle, Georges Dumas, docteur à l’hôpital Sainte-Anne en donne la définition suivante : « Mourir en odeur de sainteté, c'est dans le langage courant, mourir en état de grâce ; vivre en odeur de sainteté, c'est être assez pieux pour être regardé comme un saint. ». Dans la réalité, lorsqu’un corps meurt en odeur de sainteté, il émane une odeur agréable de fleurs. Certain scientifiques qui se sont penchés sur la question ont même compté plus d’une dizaine de parfums différents (rose, violette, lis, fleurs fraîchement coupées…). Dans son livre « Croyances antiques et modernes, l’odeur suave des dieux et des élus », Waldemar Deonna compte plus de cent corps de saint parfumés au moment de leur mort ou de leur

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