Dossier Zététique : L'Incorruptibilité Physique

11  Incorruptibilité par embaumement La mort est un fait inéluctable pour l'Homme, mais il n'a pas toujours eu le même rapport avec elle. En effet, au début, n'ayant aucune conscience de ce qu'était la mort, il n'accordait aucune attention aux morts. Mais à un moment il y eu une prise de conscience et l'Homme a commencé à s'occuper de ses disparus. Tout d'abord par une simple mise en terre puis il a rajouté des objets personnels du défunt, des offrandes et construit des édifices de plus en plus imposant en l'honneur du défunt. S'est rajouté par dessus des rites, des cérémonies organisés autour de croyances, ayant une considération toujours plus grande pour ses disparus. Finalement l'Homme en est arrivé à vouloir préserver le plus longtemps possible les dépouilles de ses parents défunts. S'inspirant au début de ce que pouvait faire la nature (cf. Partie C), il a mis au point quelques techniques de conservations, parfois très complexes et assez performantes. 1\ L'embaumement dans l’antiquité L’embaument chez les égyptiens est apparue il y a plus de 4500 ans avec pour origine le Mythe d’Osiris. Réservée au départ au Pharaon et aux nobles, cette pratique fut par la suite étendue aux gens du peuple et même aux animaux sacrés mais avec un protocole allégé. Cependant c’est sans conteste la technique la plus aboutie, compte tenu du temps écoulé. Voici un aperçu de la méthode utilisée sur les pharaons, qui nous a été apporté par Hérodote. (Nous devons nous baser sur les seuls dires d’Hérodote car en effet, il n’y a aucun écrit détaillé d’origine.) Elle se compose de quatre étapes :  L’excérébation La première étape consistait à extraire le cerveau en passant par les fosses nasales. Cette étape se faisait grâce à un crochet de fer. Aidé de ce crochet, l'embaumeur traversait l'ethmoïde et accédait au cerveau. L'encéphale était réduit en bouillie puis s'écoulait par l'orifice pratiqué. Dans un deuxième temps, le natron (solution de soude naturelle trouvée dans les lacs salés) était coulé dans le crâne pour dissoudre les restes du cerveau, puis le crâne était vidé. Puis, ils coulaient une résine faîte de résines de conifères complétées de cire d'abeille et d'huiles végétales parfumées.  L’éviscération « Ensuite, avec une pierre éthiopienne aiguisée, ils fendent le flanc, font sortir tous les intestins de l'abdomen, le lavent avec du vin de palmier, le saupoudrent de parfums broyés et finalement le recousent après l'avoir rempli de myrrhe pure concassée, de cannelle et d'autres parfums, dont l'encens seul est exclu .» Hérodote, Histoires , II, 86-87

RkJQdWJsaXNoZXIy MTc5ODk=